Qareerup les compétences avant tout !
Qareerup accompagne les particuliers dans l’élaboration de leurs CV en mettant en valeur les compétences. Grâce à cette méthode originale, les entreprises peuvent de manière simples et rapides identifier les meilleurs profils qui correspondent à leurs attentes.
VO RH a interrogé Maxime Champion, un des cofondateurs de Qareerup, sur son analyse RH.
Pouvez-vous nous présenter Qareerup et les différentes prestations que vous proposez aux entreprises ?
Qareerup est une solution proposant aux utilisateurs de passer en ligne et gratuitement des QCM de compétences en temps limité dans divers domaines. Ainsi, pour chaque QCM un badge de compétences est délivré avec notamment une note et un niveau de compétences. L’utilisateur peut alors créer sur son espace public, un CV d’un nouveau genre en remplaçant le texte habituel par des badges témoignant d’une réelle compétence.
Nous proposons aux recruteurs de rechercher par zone géographique, des candidats qui ont les compétences voulues, avec un niveau a minima.
Par exemple, on pourrait rechercher les candidats en Ile de France, avec un niveau master en anglais, débutant en Word, et intermédiaire en comptabilité. Toutes les recherches sont accessibles grâce à Qareerup, elles sont gratuites pour les recruteurs. Pour obtenir les coordonnées de candidats dans une zone géographique donnée, il devra alors s’acquitter d’un abonnement.
Nous proposons également aux entreprises un second module qui permet de pouvoir générer des questionnaires dans les compétences que nous proposons. Ce module est destiné en premier lieu aux chasseurs de têtes ou RH qui voudraient tester des candidats sur des compétences qu’ils ne possèdent pas sur le papier. Ce module s’adresse également aux entreprises désirant faire passer des bilans de compétences à leurs collaborateurs.
Pensez-vous que les compétences sont assez mises en avant dans les CV d’aujourd’hui ?
Il est évident que la réponse à cette question est non. Le CV traditionnel a deux principaux problèmes. Le premier est qu’il montre des caractéristiques personnelles du candidat qui ne sont pas forcément pertinentes pour le travail, et qui peuvent même porter préjudice au candidat. Le second problème est la suggestivité. Un CV est un exercice où l’on demande à un candidat de décrire l’image qu’il a de lui-même, il n’est donc pas facile d’apporter de la crédibilité à cet exercice.
Recentrer le CV sur un système de compétences pragmatique nous semble une solution pour lutter contre ces problèmes.
Actuellement, quelle est votre analyse sur les pratiques de recrutement ?
Nos observations se sont centrées sur les compétences pouvant être testées en ligne, de ce fait ne s’appliquent en général qu’aux métiers du tertiaire.
Pour un emploi ouvert à candidature, un RH reçoit en général des centaines de CV non uniformes, plus ou moins explicites et plus ou moins vrais. Le premier tri est souvent opéré sur des critères non objectifs et souvent discriminatoires. Parmi les CV restants, les erreurs de casting ont souvent lieu, ce qui fait perdre du temps et donc de l’argent à l’entreprise.
Nous pensons que le processus de recrutement aujourd’hui ne favorise pas forcément le candidat qui a les meilleures compétences, et peut au contraire qualifier des faux positifs. Par ailleurs, il est très chronophage. A ce titre nous pensons que le CV (qui n’a pas évoluer depuis Léonard de Vinci rappelons le), n’est plus adapté au fonctionnement actuel, où l’enjeu est d’avoir le plus d’informations pertinentes sur des compétences réelles en un minimum de temps.
Quelles sont, selon vous, les méthodes les plus efficaces ?
Les méthodes les plus efficaces pratiquées aujourd’hui sont celles privilégiant le contact avec le candidat plutôt que la simple lecture d’un CV. Les salons permettent de mieux cerner les candidats.
Néanmoins ces méthodes sont très consommatrices de temps et ne peuvent donc pas être généralisées pour tous les recrutements.
Le système actuel comme celui proposé par LinkedIn avec les recommandations est en soit une bonne idée, néanmoins il est facile de spéculer avec cette pratique en obtenant des recommandations par le biais de son réseau et non de ses compétences réelles.
Avez-vous beaucoup de demandes du secteur automobile ?
Nous sommes en discussion aujourd’hui avec des professionnels de plusieurs secteurs d’activité dont l’automobile pour lancer un nouveau module de partenariat.
Ce module consistera à intégrer directement les badges de compétences des candidats dans les bases du partenaire. Lors du partenariat le professionnel sera également amené à nous fournir des questionnaires dans son domaine de compétence.
L’automobile n’est pas aujourd’hui un de nos secteurs majeurs car nous n’avons pas jusqu’à ce jour de questionnaires spécialement adaptés, mais il pourrait le devenir, compte-tenu de la complexité des métiers.
Adaptez-vous certains de vos tests à ce secteur ?
L’automobile n’est pas une compétence que nous maîtrisons en interne, ce qui ne nous permet pas de proposer à présent des questionnaires dans ce domaine. Ainsi nous essayons de nouer des partenariats dans les domaines que nous ne maitrisons pas pour enrichir nos bases de questions au maximum, et ainsi pouvoir satisfaire de plus en plus de personnes.
Concrètement, nous espérons en 2014 pouvoir augmenter considérablement notre nombre de questionnaires, y compris dans le domaine de l’automobile.
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