Une expérience de 7 ans dans l’automobile réussie et constructive
Emilie Aymard, après 7 ans passés dans l’automobile, ne regrette pas cette expérience qui l’a formé.
Seulement 22% des personnes travaillant dans l’automobile sont des femmes, 75% d’entre elles y occupent des postes administratifs (CNPA). Après un BTS Assistante de Gestion, Emilie Aymard s’est tournée vers la vente automobile, elle ne regrette pas ce choix.
VO-RH : Pouvez-vous nous raconter votre parcours scolaire ?
E.A : J’ai décidé de passer un Bac Economique et Social que j’ai obtenu. Après cela, quoi faire ? C’était la grande question et ce n’est pas évident de savoir à 18 ans ce qu’on veut faire dans la vie, vers quel métier se tourner.
Du coup, je me suis orientée vers un BTS Assistante de Gestion PME PMI en alternance.
Ce BTS s’articule autour de trois thématiques :
– secrétariat
– comptabilité gestion
– commerce.
Le fait de l’avoir réalisé en alternance m’a permis d’être propulsée dans le monde du travail tout en appliquant des notions apprises en cours. C’est ce qui me plaisait dans les études en alternance.
Rapidement je me suis sentie à l’aise lorsqu’il s’agissait de promouvoir ou encore de démarcher pour l’entreprise qui m’avait prise en alternance. Mon BTS terminé, je me suis rendu compte que le secrétariat ne correspondait pas à mes attentes, je me suis donc tournée naturellement vers un domaine qui me plaisait : le commerce.
VO-RH : Pourquoi avoir décidé de travailler dans le secteur l’automobile?
E.A : La rencontre avec mon mari a tout changé puisque celui-ci était alors commercial dans l’automobile.
C’est lui qui m’a dit : « pourquoi tu ne tentes pas l’automobile ? ».
Dans la mesure où les seules notions de l’automobile que j’avais se résumaient à 4 roues, un volant et une trappe à carburant, je voyais difficilement comment j’allais pouvoir m’en sortir. Mais mon mari m’a dit : « tout s’apprend », et il avait raison. Puis en m’intéressant de plus près à ce secteur d’activité, je me suis rendu compte que cela ne se résumait pas seulement à de la vente de véhicules.
En effet, le métier de commercial automobile demande une grande curiosité envers le marché de l’automobile au sens large (connaître les marques et modèles de la concurrence…).
Il faut également savoir évaluer des reprises (estimation du prix d’une voiture en fonction de son année de mise en circulation, de son kilométrage et de son état général). Une des fonctions d’un commercial dans l’automobile est aussi de proposer des solutions de financements aux clients de la concession.
C’est finalement l’ensemble de ces aspects qui m’ont orienté vers l’automobile.
VO-RH : L’automobile est un domaine dans lequel les femmes sont minoritaires, en avez-vous souffert ? Ou est-ce au contraire un avantage?
E.A : Oui et non.
J’ai démarré dans l’automobile il y a 7 ans en travaillant pour la marque Citroën. Il y avait encore moins de femmeS dans l’automobile qu’aujourd’hui ! J’appréhendais donc le fait que certains clients pourraient préférer être servis par un de mes collègues plutôt que par MOI. Au final, mes doutes se sont complétements estompés. Au contraire, beaucoup de clients m’ont dit avoir apprécié mon approche du commerce.
Bizarrement, j’ai surtout souffert d’attitudes déplacées, de moqueries de la part de certains vendeurs qui pensaient certainement que je ne tiendrais pas la cadence, que je ne réaliserais pas mes objectifs.
Cela n’a fait qu’accroître ma motivation. Chaque mois, je mettais un point d’honneur à réaliser, dépasser les objectifs fixés par ma direction. Au final, cela m’a permis d’avoir plus confiance en moi et j’en suis ressortie plus forte.
Pour finir je pense réellement qu’être une femme aujourd’hui dans l’automobile est une force, puisqu’on amène une vision différente ainsi qu’une sensibilité très appréciée par les clients des concessions.
VO-RH : Vous êtes actuellement à la recherche d’un emploi, est-ce que vous souhaitez continuer à travailler dans l’automobile ?
E.A : Suite à la naissance de mon fils, j’ai effectivement décidé d’arrêter mon emploi dans l’automobile pour me consacrer à un emploi plus compatible avec une vie de famille.
Je suis donc en pleine reconversion professionnelle même si l’automobile reste dans un coin de ma tête.
VO-RH : Avez-vous un conseil à donner aux jeunes femmes (et aux jeunes en général) qui hésitent par rapport à leur avenir ?
E.A : Le commerce automobile est un très beau métier mais demande énormément de temps, d’implication et de motivation. C’est un domaine qui implique de supporter la pression.
Un bon vendeur doit être à l’écoute de ses clients afin de proposer la solution la plus adaptée à leurs besoins (tant sur le produit, le financement et les services associés). Il doit être rigoureux et organisé afin de répondre aux critères de qualités demandés par les constructeurs. Lorsque l’on maîtrise tous ces aspects, la relation qui se crée avec les clients est très enrichissante. En effet, l’automobile est aussi un achat plaisir et c’est souvent un moment de joie pour les clients. Rien n’est plus gratifiant que de concrétiser une vente et de voir les clients satisfaits.
Il faut savoir qu’un vendeur automobile est soumis un objectif mensuel. La direction fixe un certain nombre de véhicules à vendre chaque mois, et ce, pour chaque vendeur. Les concessionnaires mettent ainsi des primes de volumes, des challenges, qui permettent aux vendeurs de bien gagner leur vie. La plupart du temps, les concessionnaires mettent des véhicules de fonction à la disposition des commerciaux, ce qui est non négligeable.
Pour résumer, si vous avez la fibre commerciale, que vous n’avez pas peur de faire des heures, et que vous abordez chaque jour comme un nouveau défi, lancez-vous !
L’automobile recrute et vous apportera une formation terrain reconnue dans le milieu professionnel.
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