Interview de Nicolas Pasetti fondateur d’e-te@m agence de communication dédiée au travail de la marque employeur
Qu’est-ce que l’e-reputation ?
L’e-reputation est un mot aujourd’hui utilisée un peu à tout va. Clairement elle correspond à l’opinion générale d’une entité sur le web. C’est la perception globale que les internautes ont sur une marque ou une personne. En clair, c’est l’image que vous transmettez sur le web. Cette image peut être plus ou moins développée en fonction de votre stratégie digitale. Pour bon nombre d’entreprises aujourd’hui, elle se limite à leur site internet ou aux avis des internautes sur des forums ou autres blogs. Pour les entités plus avancées, l’e-reputation est représentée à travers un « écosystème social » plus développé englobant le site, un blog propre, des pages sur les réseaux sociaux etc…
En quoi peut-elle être stratégique pour le service RH d’un groupe de distribution ?
Dans l’imaginaire collectif, l’e-reputation est associé au commerce, on développe son image pour vendre plus et mieux. C’est vrai, mais pas seulement. Aujourd’hui et encore plus demain l’e-reputation est et sera un élément à part entière de la stratégie de communication des entreprises, notamment du côté RH. Cette communication touche deux sphères différentes. Dans un premier temps, la communication digitale (qui constitue l’e-reputation) est importante pour transmettre un message, une sensibilité, une atmosphère à vos salariés. Parler d’eux, mettre en avant leur compétences, leur travail est très important et les valorisent. Dans un second temps, l’e-reputation bonne ou mauvaise peut attirer ou repousser des potentiels candidats. Que fait un candidat avant de postuler à une offre d’emploi ? Il se renseigne sur l’entreprise. Aujourd’hui se renseigner sur l’entreprise revient à faire des recherches sur le web. Si votre e-reputation est mauvaise vous avez perdu un potentiel collaborateur. A contrario, si elle est bonne, vous suscitez un intérêt.
Quelles actions concrètes à mener ?
Beaucoup pensent qu’il faut engager des coûts faramineux pour travailler son e-reputation. C’est totalement faux, surtout pour une entité qui fait ses premiers pas dans ce sens. La première des choses à faire est d’avoir un site internet simple et clair. Il n’est pas la peine d’avoir une usine à gaz !! Mieux vaut un site simple et joli qui explique votre métier et votre dynamique qu’un labyrinthe d’informations. Ensuite dans le secteur automobile, Facebook est un très bon support de communication. Il vous faut donc ouvrir une page et L’ANIMER REGULIEREMENT. Si vous n’avez pas les ressources en interne pour proposer du contenu propre intéressant, mieux vaut ne pas ouvrir de page. Combien de fois avez-vous cliqué sur un bouton Facebook d’un site internet et vous vous êtes retrouvé sur une page non alimentée depuis plusieurs mois? L’image que vous transmettez est alors assez mauvaise! Mieux vaut ne rien faire que mal faire. En dehors de Facebook, Instagram qui est en plein développement peut également vous permettre de diffuser une image jeune dynamique et, en fonction de votre stratégie, sympathique. Le but est de communiquer sur les différentes zones de confort des internautes, afin de capter leur attention sur un espace qu’ils apprécient. Si une personne est adepte de Facebook et que vous lui proposez du contenu intéressant sur ce support, vous avez gagné.
Vaut-il mieux internaliser ou externaliser cette partie ?
Tout dépend de vos ressources. Il faut savoir que la communication digitale est un métier et que cela prend du temps. Le principe répandu qui consiste à donner cette partie à un stagiaire, ou de rajouter cette fonction à une secrétaire ou une assistante marketing est très mauvais. On s’aperçoit que la communication est discontinue, qu’il n’y a aucune ligne éditoriale et que bien souvent la/les pages sont laissées à l’abandon après quelques mois. Si vous avez les ressources humaines, mettez quelqu’un à temps plein sur le sujet, sinon externalisez.
Comment mesurer les résultats d’une politique axée sur la réputation/marque employeur ?
Comme toute communication, il est difficile de mesurer le ROI. Cependant, nous faisons des statistiques sur la portée de la communication sur les réseaux sociaux, sur le développement des communautés que nous créons pour les entreprises. Vous pouvez aussi voir les réactions des membres de vos communautés, leurs messages et autres commentaires. Ensuite, en fonction de votre stratégie, vous verrez le résultat en réel plus qu’en virtuel. Quand vos salariés vous parleront de votre communication, ou que des candidats vous diront qu’ils vous ont vu sur Facebook, lorsque vous postez une annonce d’emploi etc…
Pouvez-vous nous présenter E-Team ?
E-team est une agence de communication spécialisée sur le travail de la marque employeur. Nous accompagnons les entreprises de toutes tailles (nous travaillons aussi bien avec des grands groupes internationaux qu’avec des TPE) dans leur stratégie de communication digitale. Nous les aidons à créer un plan de communication et à avancer pas à pas vers la création d’un « écosystème social » global. Nous proposons également la prise en charge du Community Management (gestion des réseaux sociaux) pour les entreprises. Nos Community Manager gèrent l’ensemble des réseaux et de la stratégie de communication en relation avec les entreprises. Notre approche relationnelle est très importante, car il faut comprendre une entreprise pour bien la représenter, savoir si elle est prête ou non à se lancer dans le bain du web 2.0.
Etes-vous sollicité pour gérer les fameux « mauvais avis » ?
La modération est un des éléments les plus importants et les plus chronophages du Community Management. Le fait de gérer les avis négatif et de mettre en avant les avis positif est très important et fait partie intégrante de notre travail. Il faut surtout ne passer à côté d’aucun commentaire. Notre travail de communication se base avant tout sur une veille stratégique notamment sur cet aspect.
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